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Bảo tàng lịch sử Quốc gia

Musée National d'Histoire du Vietnam

03/10/2025 14:47 258
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Un incident s'est déroulé cet été au C2RMF, dans les sous-sols du Louvre. ©Getty images/RichieChan

Un incident de radioprotection a eu lieu cet été au C2RMF, dans les sous-sols du Louvre. En analysant un objet gallo-romain à l'aide de l'accélérateur de particules Aglaé, un archéologue a été irradié à la suite d'un dysfonctionnement du dispositif de sûreté.

L’incident était passé totalement inaperçu. Pourtant, il s’agirait du plus grave observé par l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) depuis 17 ans, selon « Le Monde ». Cette semaine, le quotidien a révélé qu’un restaurateur archéologue du centre de Recherche et de Restauration des Musées de France (C2RMF) avait été irradié par le faisceau de l’accélérateur de particules Aglaé (acronyme d’Accélérateur Grand Louvre d’Analyse Élémentaire), au cœur de l’été. Après inspection, l’ASNR a rapporté dans son compte-rendu de nombreux « écarts importants » avec la réglementation.

Une brûlure radiologique du premier degré

Que s’est-il passé ? Fin juillet dernier, alors qu’il travaillait sur un fragment de trompette gallo-romaine découverte à Bavay (capitale des Nerviens pendant l’Empire romain), un agent spécialisé en métaux archéologiques s’est rendu dans la salle où est disposé Aglaé, sans vérifier dans la salle de commande que la dernière analyse était bien terminée. « Normalement, le retrait de cette clé doit déclencher un automate de sécurité qui stoppe l’accélérateur s’il fonctionne, explique la journaliste du « Monde ». Mais un capteur est cassé et l’automate, pièce centrale du dispositif de sûreté, ne fonctionne pas. » Sans voir les signaux rouges indiquant que la machine n’était pas à l’arrêt, il a tendu son bras pour attraper l’objet et a été touché par le faisceau. L’irradiation a engendré une brûlure radiologique du premier degré, provoquant une rougeur de la peau « caractéristique d’un effet déterministe des rayonnements ionisants », explique l’ASNR dans un communiqué. Depuis, il est suivi médicalement et psychologiquement.

 
 

L’accélérateur d’ions Aglaé au C2RMF ©Wikimedia Commons/Jean-Pierre Dalbéra

Plusieurs problèmes de sécurité

À la suite de cet incident, l’ASNR a réalisé une inspection quelques jours plus tard sur le site et a identifié les deux causes principales : le dysfonctionnement de l’automate de sécurité et le manque de prévention des risques liés à l’accélérateur de particules. Elle a également noté plusieurs problèmes de sécurité : « absence de système d’enregistrement des événements pouvant conduire à une exposition aux rayonnements ionisants, absence de registre des défectuosités et des réparations des appareils, absence d’appareil portatif de mesure de la radioactivité, vérifications et contrôles n’étant pas réalisés dans les délais prévus, travailleurs entrant en zone surveillée sans autorisation », rapporte « Le Monde ».

Depuis l’incident, l’accélérateur est à l’arrêt. Si le C2RMF obtient l’accord de l’ASNR, un redémarrage pourrait être prévu en novembre. « L’ASNR s’assurera de la remise en conformité de l’installation et de la bonne prise en compte du retour d’expérience par l’établissement. Elle veillera au partage de ce retour d’expérience, à la fois au niveau national et au niveau international », ajoute l’autorité. Un protocole de radioprotection, des formations des agents et des vérifications de l’appareil seront certainement mis au point pour assurer la sécurité des agents.

Le seul accélérateur de particules entièrement consacré au patrimoine culturel

L’accélérateur de particules a été installé en 1998 dans les nouveaux locaux du C2RMF. Il mesure 27 m de long, pèse 5 tonnes. Il s’agit du seul au monde en action qui étudie exclusivement le patrimoine culturel. À l’aide de protons, la machine identifie la composition des matériaux des œuvres d’art et des objets anciens. En 2017, Aglaé est devenue NewAglaé, ses performances ont été optimisées avec des détecteurs plus sensibles, faisceau d’ions plus stable et automatisation de la ligne, permettant des analyses jour et nuit. Au-delà du C2RMF, l’accélérateur est accessible sur demande aux chercheurs d’autres institutions à l’échelle nationale et européenne. Chaque année, plusieurs centaines d’objets sont analysées.
https://www.connaissancedesarts.com/

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